L’Alger de 1955 à hauteur d’enfant
Dès le 28 octobre sur France 4, la mini-série animée Petite Casbah nous entraîne dans une aventure captivante à travers les ruelles de la Casbah d’Alger, au cœur des années 1950, alors que la Guerre d’Algérie s’annonce. Imaginée par les autrices Alice Zeniter, lauréate du prix Goncourt des lycéens pour L’Art de perdre, et Alice Carrée, et réalisée par Antoine Colomb, cette série est entièrement produite en Auvergne-Rhône-Alpes, une réalisation française à découvrir sans tarder.
En six épisodes de 26 minutes, Petite Casbah suit quatre jeunes amis – Khadidja, Lyes, Ahmed et Philippe – issus de diverses communautés, qui explorent Alger dans un contexte de tensions croissantes. Tout commence lorsque Khadidja, jeune fille venue de Kabylie pour rejoindre son frère Malek à Alger, se retrouve seule après l’arrestation de ce dernier. Ses nouveaux amis vont l’aider à le retrouver, transformant les toits et les ruelles de la Casbah en terrain d’enquête. La série propose une immersion à hauteur d’enfant, dévoilant l’effervescence d’Alger de l’époque, du port animé à la densité des quartiers populaires.
Au fil des épisodes, Petite Casbah raconte les histoires d’origine de chacun des personnages, révélant les différentes vagues de migration qui ont façonné l’Algérie : Kabyles, Juifs, Arabes, Français, Chaouis, Espagnols, et bien d’autres. Chaque épisode est également suivi d’un mini-reportage intitulé Raconte-moi l’Algérie, qui explore la diversité culturelle du pays pendant la guerre.
Cependant, la diffusion de cette série suscite déjà des débats en France. Certains téléspectateurs questionnent son traitement de l’histoire et des tensions autour de cette période sensible. Une œuvre à la fois éducative et controversée, Petite Casbah promet de susciter la réflexion chez les jeunes et les adultes, en abordant cette période de manière unique et sensible.