Une scène d’une violence insoutenable a secoué l’Algérie ce jeudi. Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux montre un père frappant brutalement son propre fils, déclenchant une onde de choc et une mobilisation immédiate de la société civile et des autorités.
Le court enregistrement, filmé dans l’intimité d’un foyer à Mostaganem, met en lumière l’horreur des violences domestiques subies par un enfant sans défense. On y voit un homme déchaînant sa colère contre son fils, dans une séquence insoutenable de cris, de coups et de terreur.
C’est la mère de l’enfant, témoin quotidien de ces abus, qui a eu le courage de filmer la scène. Son geste, aussi douloureux que déterminé, visait à briser le silence et à alerter l’opinion publique, dans l’espoir que justice soit faite et que son fils soit sauvé.
Face à l’indignation générale, les services de la Gendarmerie nationale de Mostaganem ont agi sans délai. L’auteur des violences a été interpellé, mettant fin – du moins provisoirement – à un cycle d’abus. L’information a été confirmée par plusieurs sources locales, qui saluent la réactivité des forces de l’ordre.
Cet épisode rappelle cruellement que le danger pour un enfant peut parfois venir de ceux qui sont censés le protéger. Il questionne la société sur sa capacité à voir, à entendre, et surtout à agir face aux violences familiales.
En Algérie, la loi prévoit des peines sévères pour les auteurs de violences sur mineur. L’article 266 bis du Code pénal punit de deux à cinq ans de prison toute personne reconnue coupable de tels actes, et jusqu’à dix ans en cas de séquelles graves. Par ailleurs, la loi 15-12 relative à la protection de l’enfance donne aux autorités le pouvoir de retirer un enfant de son environnement si sa sécurité est en jeu.
Ce drame rappelle l’impérieuse nécessité de protéger les enfants, même – et surtout – lorsqu’ils sont en danger dans leur propre foyer. Aucun lien de parenté ne saurait justifier la violence. Et chaque silence face à ces actes fait le lit de nouvelles tragédies.
Grâce au courage d’une mère et à la mobilisation citoyenne, un enfant a été sauvé. Il appartient désormais à la justice d’agir avec la rigueur qu’exige la gravité des faits. Mais il revient à la société tout entière de ne plus jamais détourner le regard.