Depuis sa sortie, le nouveau volet de Superman, signé James Gunn, enflamme les réseaux sociaux… et divise profondément l’opinion. Acclamé pour son audace narrative, le film est accusé par certains partisans de l’entité sioniste d’être une « allégorie anti-israélienne » et subit des appels au boycott. Une polémique qui ne fait que renforcer l’interprétation largement partagée par de nombreux spectateurs : ce Superman-là est plus politique que jamais — et il penche du côté des opprimés.
Une intrigue aux échos glaçants avec la Palestine
Le film met en scène Boravia, une nation fictive d’Europe de l’Est, lourdement armée et soutenue par les États-Unis, qui tente d’envahir Jarhanpur, un pays plus pauvre et sans défense. Les analogies sont troublantes : Boravia, comme Israël, bénéficie d’un arsenal disproportionné, de chars, de Humvees et d’un soutien militaire massif. Jarhanpur, à l’image de Gaza, oppose une résistance désespérée avec des moyens dérisoires.
Superman, fidèle à ses valeurs humanistes, choisit de s’interposer. Mais ce geste de justice déclenche la colère du gouvernement américain dans le film — un clin d’œil transparent au soutien inconditionnel de Washington à Israël, malgré les crimes documentés contre les Palestiniens.
Un message limpide, une critique subtile mais directe
Les critiques n’y vont pas par quatre chemins : plusieurs journaux américains parlent du Superman de James Gunn comme du film le plus ouvertement antisioniste jamais produit par Hollywood. Pour beaucoup, il brise le silence habituel des grandes productions américaines et refuse la rhétorique du « deux camps coupables ». Ici, l’agresseur est clairement identifié, et Superman, héros global, choisit de défendre les plus vulnérables.
Certains fans saluent même le film pour ne pas avoir cédé au « two-sided-isme » habituel d’Hollywood, préférant une position morale claire, loin de la propagande super-héroïque classique à la Captain America.
Un boycott révélateur… et révélateur de quoi ?
En Israël, le film est sous le feu des critiques et fait l’objet d’appels au boycott. Pour ses détracteurs, il véhicule un message « dangereux », « politisé », voire « hostile à Israël ». Pourtant, ce rejet en dit long : en osant mettre en scène l’oppression, la résistance, et le déséquilibre des forces, James Gunn touche un nerf à vif. Le personnage de Lex Luthor, milliardaire manipulateur qui alimente la guerre avec ses armes, n’est pas sans rappeler certaines figures de l’extrême-droite américaine, à commencer par Donald Trump.
Et la fin ? Une référence directe à Gaza
La dernière séquence du film n’est pas en reste : elle rappelle explicitement les Marches du Retour de 2018-2019 à la frontière de Gaza, où des manifestants palestiniens ont réclamé leur droit au retour — réprimés dans le sang. Une mémoire encore vive, réactivée ici à l’écran.
Face à la polémique, James Gunn n’a pas fait de déclaration politique directe, mais a affirmé sur les réseaux sociaux :
« Je suis fier de raconter une histoire où l’humanité de Superman compte. C’est une personne bienveillante qui se soucie toujours des plus vulnérables. »
Une déclaration qui suffit à comprendre dans quel camp se situe ce Superman.
🎟️ À voir cette semaine au cinéma TMC Garden :
🗓️ Lundi 21 juillet : 11h, 13h50, 19h10, 22h
🗓️ Mardi 22 juillet : 11h, 16h, 18h50 (VOSTFR), 21h50
🗓️ Mercredi 23 juillet : 14h15, 22h15
🗓️ Jeudi 24 juillet : 11h, 14h20, 19h25, 22h15
🎫 Un film à ne pas manquer — à la fois spectacle et prise de position.