La 82ᵉ Mostra de Venise met à l’honneur le cinéma algérien avec la projection, dans le cadre de la Semaine Internationale de la Critique, du premier long-métrage de Yanis Koussim, Roqia. Cette sélection marque une reconnaissance internationale pour un film qui choisit le fantastique et le drame pour interroger mémoire et trauma.
Une histoire en deux temps
Roqia raconte une double trajectoire, à la croisée de l’intime et du collectif.
- En 1992, Ahmed revient amnésique dans son village après un accident. Ses proches ne le reconnaissent plus et des murmures étranges accompagnent son retour.
- Plusieurs années plus tard, un exorciste atteint d’Alzheimer voit ses pertes de mémoire se transformer en crises de violence, laissant craindre la résurgence d’un mal ancien.
Ce va-et-vient entre passé et présent interroge la persistance des traumatismes et la manière dont la mémoire, individuelle ou collective, continue de façonner les existences.
Le casting
Le film réunit un ensemble d’acteurs confirmés et de nouveaux visages :
- Ali Namous – Ahmed
- Mostefa Djadjam – Raqi (l’exorciste)
- Akram Djeghim – le disciple
- Hanaa Mansour – Waffa
- Lydia Hanni – Selma
- Abdelkrim Derradji – Abdelkrim
- Avec la participation amicale de Adila Bendimerad
Le réalisateur Yanis Koussim
Né à Sétif en 1977, Yanis Koussim s’est fait connaître par ses courts-métrages, notamment Khti (2007) et Khouya (2010), remarqués et primés dans plusieurs festivals internationaux. Avec Roqia, il signe son premier long-métrage de fiction, et choisit d’explorer la mémoire collective algérienne à travers les codes du cinéma de genre.
Une vitrine pour le cinéma algérien
La présence de Roqia à la Mostra de Venise souligne l’ouverture du cinéma algérien à de nouveaux registres et lui offre une vitrine internationale. En choisissant de traiter la mémoire et les blessures de l’histoire par le prisme du fantastique, Yanis Koussim propose un regard original qui pourrait trouver un large écho auprès des spectateurs et de la critique.