La flottille Global Sumud prise pour cible près de Gaza

flottille Global Sumud près de Gaza

Le 1ᵉʳ octobre 2025, la tension est montée d’un cran en mer Méditerranée. La flottille humanitaire Global Sumud, transportant de l’aide pour la population de Gaza, a affirmé avoir été la cible d’incidents « agressifs » par la marine israélienne en eaux internationales. Cette coalition de navires, dont fait partie la célèbre militante Greta Thunberg, cherchait à briser le blocus naval en vigueur.

Des incidents en mer qui font craindre le pire

Selon les communiqués de la flottille, les navires civils ont été pris pour cible alors qu’ils approchaient de la zone d’exclusion maritime décrétée par Israël. Le navire Alma a d’abord été encerclé « agressivement » par un navire de guerre israélien, qui aurait désactivé à distance ses communications, évitant de justesse une collision par une manœuvre brusque. Un navire jumeau, le Sirius, a ensuite été victime de manœuvres de harcèlement similaires. L’ensemble de la flottille a signalé des survols de drones et des navires militaires slaloment entre les bateaux, feux éteints.

  • « Sumud » : Un objectif de résilience Le nom de la flottille, « Sumud » (résilience en arabe), reflète son objectif affiché : une mission pacifique visant à livrer de l’aide humanitaire et à contester le blocus maritime israélien. Elle regroupe des militants et des personnalités de plus de 40 pays, dont le militant sud-africain Mandla Mandela et la députée européenne Rima Hassan.

Le blocus israélien au cœur des tensions

La réaction d’Israël est ferme. Le ministère des Affaires étrangères a sommé la flottille de changer de cap, affirmant qu’elle entrait dans une « zone de combat active » et violait un « blocus naval légal ». Israël a proposé que l’aide soit inspectée au port israélien d’Ashdod avant son transfert.

La situation met en difficulté les gouvernements européens. La France, l’Espagne et l’Italie, qui ont des ressortissants à bord, ont appelé au calme et à la sécurité des participants. Cependant, les navires d’escorte envoyés par l’Espagne et l’Italie ont demandé à la flottille de ne pas franchir la limite des 150 milles nautiques, leurs missions ne les autorisant pas à entrer dans la zone d’exclusion israélienne.

Malgré les mises en garde et les incidents, la flottille humanitaire a poursuivi sa route. Ce bras de fer en Méditerranée met en lumière la confrontation grandissante entre les initiatives de solidarité internationale et la politique de blocus d’Israël, dans une région où les tensions sont déjà extrêmement vives.

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