Depuis son arrivée à Alger samedi, l’écrivain Boualem Sansal, d’après ses proches, ne donnait plus de nouvelles. Il a été confirmé qu’il se trouve désormais entre les mains de la justice algérienne. Cette situation serait liée à certaines de ses déclarations concernant des territoires algériens.
La nouvelle a rapidement suscité des réactions en France, où des figures de l’extrême droite, telles que Marine Le Pen et Caroline Fourest, ainsi que des membres du Printemps Républicain, ont exigé sa libération immédiate. Boualem Sansal, dont les positions controversées sur certains sujets, notamment la Palestine, ont souvent été jugées pro-sionistes, bénéficie d’un soutien important en France, mais très limité en Algérie.
Adoré par une frange de l’intelligentsia française pour ces mêmes prises de position, il a acquis la citoyenneté française et est souvent défendu par des courants hostiles à l’Algérie, comme l’extrême droite. En revanche, dans son propre pays, il est fréquemment critiqué pour ses discours perçus comme en décalage avec l’opinion publique algérienne.
Cependant, au-delà des clivages idéologiques et politiques, il est essentiel de rappeler un principe fondamental : Boualem Sansal est citoyen algérien sur le territoire algérien. À ce titre, il est soumis aux lois de son pays. L’Algérie est un pays souverain, et dans ce cadre, la présomption d’innocence et le secret de l’instruction doivent être pleinement respectés.
Les opinions, qu’elles proviennent de ses détracteurs ou de ses soutiens, doivent attendre que la justice fasse son travail. Les débats peuvent exister, mais seulement après que les faits auront été établis et jugés.
Il est crucial de ne pas interférer dans le processus judiciaire en cours ni de faire de ce cas une affaire de polémique ou de récupération politique. Boualem Sansal est, comme tout citoyen, innocent jusqu’à preuve du contraire. C’est un droit inaliénable qui doit primer sur toute forme de pression ou de jugement hâtif.
Nous appelons à la sérénité et au respect du cadre légal. Les principes de souveraineté doivent guider nos réactions, et le moment venu, le débat pourra s’ouvrir. Mais pour l’instant, laissons la justice suivre son cours.