À l’occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925–2025), le ministère algérien de la Poste et des Télécommunications a annoncé l’émission prochaine d’un timbre-poste commémoratif à son effigie. Un hommage officiel rendu à l’un des penseurs majeurs de l’anticolonialisme, mais aussi à un militant actif de la cause algérienne.
Un geste symbolique fort
À travers cette émission philatélique, les autorités algériennes rappellent le rôle central que Frantz Fanon a joué aux côtés du peuple algérien durant la guerre de libération nationale. Médecin, écrivain, penseur engagé, Fanon a quitté la Martinique, son île natale, pour s’engager pleinement dans le combat contre la colonisation, d’abord en tant que psychiatre à Blida-Joinville, puis comme militant et diplomate du FLN.
Ce timbre-poste, dont la sortie est prévue dans le courant de l’année 2025, se veut un acte de mémoire et un hommage national, rappelant la profondeur de l’engagement de Fanon, sa pensée révolutionnaire, et sa fidélité au combat pour la dignité des peuples.
Un intellectuel au service de la libération
Auteur de textes fondateurs tels que Les Damnés de la Terre ou Peau noire, masques blancs, Fanon a marqué les luttes décoloniales bien au-delà de l’Algérie. Sa pensée a inspiré plusieurs générations de militants à travers le monde, de l’Afrique subsaharienne à l’Amérique latine, en passant par les mouvements noirs américains.
En Algérie, il est plus qu’un penseur : il est un frère d’armes, un étranger devenu compatriote de cœur, mort prématurément en 1961, peu avant l’indépendance, mais dont le nom reste intimement lié à la mémoire de la lutte.
Une reconnaissance institutionnelle
Ce timbre s’ajoute aux différents hommages qui marqueront le centenaire de sa naissance, célébré à l’échelle internationale. Il rappelle aussi que la mémoire postale peut être un puissant vecteur de reconnaissance, en inscrivant des figures historiques dans le quotidien, au fil du courrier et du temps.
En choisissant de représenter Frantz Fanon sur un timbre national, l’Algérie affirme une fois de plus que son histoire ne saurait être racontée sans ceux qui, venus d’ailleurs, ont fait d’elle un combat universel.
