Disparition de Madani Namoun : l’Algérie perd une grande figure du théâtre

L’acteur et comédien algérien Madani Namoun s’est éteint ce mardi 15 juillet 2025, à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie. La scène culturelle nationale est en deuil, avec la disparition de cette figure emblématique du théâtre algérien, profondément attachée à son art, à son pays et à ses racines.

Né le 7 mars 1944 dans le quartier historique de la Casbah d’Alger, Madani Namoun découvre très jeune sa passion pour les arts de la scène. À seulement 10 ans, il débute à la radio nationale, où il anime des émissions destinées à la jeunesse. Un engagement précoce qui marquera le point de départ d’une carrière artistique exceptionnelle, traversée par des décennies d’engagement, de transmission et d’amour du théâtre.

C’est sous l’ORTF qu’il entame son parcours professionnel, guidé par des figures telles que Réda Falaki et Allal El Mouhib. Il prend également part à la Révolution algérienne à l’âge de 17 ans, avant de retrouver les planches au lendemain de l’indépendance. Il y incarne notamment le rôle-titre dans Montserrat d’Emanuel Roblès, une représentation mémorable jouée au Théâtre National Algérien devant le président Ahmed Ben Bella.

Tout au long de sa carrière, Madani Namoun restera fidèle au théâtre, qu’il considérait comme un vecteur d’éveil, de conscience et d’unité. Il laissera derrière lui une œuvre marquée par l’humanité, la générosité et une exigence artistique constante.

La nouvelle de sa disparition a provoqué une vive émotion dans les milieux culturels et au sein du grand public. De nombreux témoignages lui rendent hommage aujourd’hui, saluant le parcours d’un homme qui a profondément marqué la mémoire collective et la scène nationale.

En cette douloureuse circonstance, nos pensées vont à sa famille, à ses proches, et à l’ensemble de la communauté artistique. Que son souvenir reste vivant dans les esprits, et son œuvre, dans les cœurs.

À Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons.

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