Ce 29 juin marque l’anniversaire de l’un des épisodes les plus douloureux de l’histoire contemporaine de l’Algérie : l’assassinat de Mohamed Boudiaf, chef historique du mouvement de libération nationale et président du Haut Comité d’État en 1992.
C’était à Annaba, le 29 juin 1992, lors d’une rencontre officielle. En pleine allocution, Mohamed Boudiaf est assassiné en direct à la télévision, devant un peuple médusé et profondément choqué. Ce jour-là, l’Algérie perdait bien plus qu’un président : elle perdait un symbole d’intégrité, de renouveau et d’espoir.
Un parcours d’engagement absolu
Membre fondateur du Comité Révolutionnaire d’Unité et d’Action (CRUA), puis du Front de Libération Nationale (FLN), Mohamed Boudiaf a été l’un des architectes majeurs du combat pour l’indépendance. Homme de principes, il a connu l’exil, la prison et la marginalisation politique, sans jamais renoncer à ses convictions.
Rappelé à la tête de l’État en janvier 1992, dans un moment de crise nationale, il incarnait pour beaucoup le retour d’un idéal révolutionnaire au service du peuple, dans une Algérie en quête de repères.
Un espoir brisé, une mémoire vivante
Son assassinat, en direct, reste un traumatisme collectif encore vif. Il symbolise non seulement la violence politique de l’époque, mais aussi l’interruption brutale d’un projet de redressement moral et institutionnel du pays.
Mohamed Boudiaf, par son intégrité, son indépendance d’esprit et sa fidélité à l’idée d’une Algérie libre, juste et souveraine, continue de marquer la mémoire nationale.
En ce 29 juin, nous rendons hommage à sa mémoire, à son combat et à l’héritage qu’il laisse aux générations présentes et futures. Se souvenir de Mohamed Boudiaf, c’est se rappeler qu’en politique, l’éthique n’est pas une option. C’est aussi garder en tête que l’espoir, même brisé, ne meurt jamais.